Sur les VEOs

janvier 8, 2021

« La personne qui fait subir à l’enfant sa domination, son pouvoir par la violence, est celle qui est censée le guider et lui montrer comment un être humain digne ce nom doit se conduire. Cette incohérence profonde de l’attitude de tels adultes vis-à-vis de l’enfant rejaillit sur lui et le laisse dans un état d’anxiété intense. Les guides sont absents, personne ne montre le chemin d’une vie heureuse et digne […] Quand le destin a permis à une personne d’avoir vécu une enfance heureuse, entourée de parents aimants et respectueux n’ayant entretenu aucun rapport de domination avec elle, cette personne, une fois adulte, sait que l’amour n’a rien de commun avec l’humiliation, la haine, la violence, le pouvoir, la domination, la possession. » Catherine Gueguen, « Pour une enfance heureuse. »
En 2002, Elizabeth Gershoff, psychologue à l’université d’Austin, montre le lien entre la fessée et le risque pour l’enfant de devenir agressif.
En 2009, Akemi Tomoda, chercheur à Harvard, étudie le cerveau de 23 jeunes adultes ayant subi des « corrections » durant leur enfance. Comparativement à ceux d’autres jeunes n’ayant pas connu de violence, leurs cerveaux présentent une réduction de matière grise dans la région préfrontale – impliquée, entre autres, dans la connaissance de soi, l’empathie, la mémoire.
En 2010, Jamie Hanson, de l’université du Wisconsin, montre une réduction de volume du COF (cortex orbitofrontal) chez les enfants victimes de violence. Le COF joue un rôle essentiel dans nos capacités d’affection et d’empathie, dans la régulation de nos émotions ou encore dans le développement de notre sens moral.
En 2012, Martin Teicher, docteur à Harvard, montre une diminution de l’hippocampe chez les enfants maltraités. Cette diminution de l’hippocampe est associée à une hyperactivité de l’amygdale, centre de la peur dans le cerveau humain.
Je continue ?
La violence envers les enfants ne résout rien. Elle est injustifiée, injustifiable, contre-productive, destructrice et aujourd’hui illégale. Pour rappel, voici le numéro d’urgence pour les violences faites aux enfants : 119. Face à ces violences, nous pouvons tous agir.
Merci !

1 comment

  1. Comment by Charlie

    Charlie Reply janvier 13, 2021 at 5:01 am

    Bonjour

    JE NE CONNAISSAIS PAS TOUTES CES RECHERCHES, MALGRÉ TOUT DIRE QU’UN ENFANT QUI A ÉTÉ VIOLENTEE, SERA VIOLENT A SON TOUR OU N’EST PAS CAPABLE D’EMPATHIE; je fais partie de ces enfants, et j’ai 3 enfants je n’ai jamais levé la main sur eux et rien que d’y penser j’ai envie de me cacher.
    J’ai 33 ans et je n’arrive toujours pas a accepter mon enfance pourtant je suis la victime; si j’en parle c’est pour faire comprendre si vous lisez mon commentaire, que oui je ne suis pas morte mais j’ai beaucoup de séquelles et depuis que j’ai trois merveilleux enfants, je fais tout pour ne pas être ma mère.
    La violence peut être psychologique aussi et si un enfant se plein et qu’il a mal physiquement ou psychologiquement, agissez, ne le laissez pas tout seul car il n’a pas les clés qu’il faut pour se sortir de cette situation.

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