Il n’y a pas d’animaux « méchants »
mars 2, 2021
L’autre jour, au parc, j’entendais une maman dire à son fils que les loups étaient « méchants ». Ça m’a fait de la peine d’entendre cela. De me dire que cet enfant va grandir avec une vision moralisée du règne animal, divisé entre les animaux « gentils » (j’imagine les chevaux, les girafes, les lapins, etc.) et les animaux « méchants » (loups, requins, etc.)
Nous, ce que nous essayons d’expliquer à notre fille, c’est qu’il n’y a pas d’animaux « gentils » ou « méchants ». Il y a des animaux carnivores, herbivores, sauvages, domestiques, petits, grands, et tous sont importants pour la planète. La méchanceté ou la gentillesse sont des valeurs morales humaines, qui ne conviennent pas lorsqu’on parle d’animaux.
Protéger les espèces en danger (dont font par exemple partie les requins), cela commence par une grande vigilance dans le vocabulaire utilisé avec nos enfants. Ce n’est pas parce qu’un requin dévore un bébé phoque qu’il est « méchant ». Il se nourrit, tout simplement. Les animaux au sommet de la chaine alimentaire ne sont pas plus mauvais que les autres, ils sont à leur place, tout simplement – à l’exception de l’humain, tout en haut, qui lui, pour le coup, est capable de méchanceté.
Apprenons-leur à connaître et respecter les animaux, à l’écart des jugements moraux que des films comme Les Dents de la Mer ont malheureusement contribuer à forger.
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