Journée internationale des droits des femmes

Je vis entouré de femmes. Dans ma famille, dans mon entreprise, et puis ici, avec vous, qui constituez 80% de ma communauté. Donc, je sais de quoi je parle. Quand je dis que vous êtes belles, courageuses, sensibles, puissantes et douces, fortes et fragiles à la fois. Quand je dis que vous dépensez (votre amour) sans compter (votre temps). Quand je dis que la société n’a pas encore bien compris le rôle essentiel que vous jouez. Quand je dis qu’il faudrait plus, bien plus, de femmes au pouvoir.

Un problème à l’école, qui appelle-t-on ? Maman. Alors Maman quitte sa réunion et court.

Une jeune femme se présente à un entretien d’embauche. Dans la tête du recruteur : « Oulla, si elle me pond pas un gosse dans les 2 ans… »

Dans le métro, des regards indignés se tournent vers une mère qui allaite.

Une jeune fille marche en jupe dans la rue.

Celui-là dit : « Matte l’aguicheuse ! »

Celui-là pense : « C’est un appel au viol. »

Dans un magasin de jouets, une petite-fille regarde les déguisements de cosmonaute. Son père dit : « Tu ne préfères pas t’habiller en princesse ? »

Pour vous, la route est semée d’embuches. C’est à nous aussi, les hommes, de vous aider à la dégager. Car c’est nous, depuis la nuit des temps, qui avons bâti ce système. Jusqu’en 1944, les femmes n’avaient pas le droit de vote. Jusqu’en 1965, elles ne pouvaient disposer de leur argent librement, sans l’accord de leur mari. Jusqu’en 1970 on parlait encore de « puissance paternelle » et non « d’autorité parentale ». Et aujourd’hui encore, 70% du travail domestique est effectué par des femmes.

Je crois qu’il n’y aura jamais assez de mots ni d’actions pour compenser ces siècles de domination organisée. Mais je crois aussi que chacun, à son niveau, peut agir. Qu’il est de notre responsabilité, à tous, d’agir. Pour que nos enfants puissent vivre dans un monde plus juste, égalitaire et respectueux.